lundi 7 septembre 2009

Histoire n°3 - 03 (fin)

Le réponse ne se fit pas attendre. Aussitôt, il m'envoya voler trois-quatre mètres en arrière d'un mouvement de bras. J'atterrissais sur mes jambes et me rua vers lui aussitôt. Le bras en arrière, je pris le plus d'élan possible pour lui asséner un crochet. Lorsque le coup partit, un champ de force arrêta net mon mouvement. Mon costume blanc se déchirait au fur et à mesure que la douleur remontait mon bras. D'instinct, je me reculai immédiatement de quelques pas, me tenant le bras droit. Ça me faisait un mal de chien. Son rire était de plus en plus aigu. Il changeait encore d'apparence. Ses ailes réintégrèrent son corps. Sa tête s'allongea ainsi que sa queue. Ses jambes se "reptilisaient". Sa bouche ventrale disparut. Il avait presque l'apparence d'un gros lézard bipède, doté d'une tête monstrueuse. Il ouvrit sa gueule, décrochant sa mâchoire. Une intense boule de lumière y apparut en plein milieu. Elle grossissait à vu d'œil en absorbant la lumière environnante, nous plongeant presque dans l'obscurité. Voyant le coup venir, je pliais mes genoux et pris appui sur mes mains, augmentant ma mobilité et mes reflexes. L'étrange boule se transforma en parabole dont jailli un énorme faisceau de lumière. Malgré ma vitesse de réaction, j'y laissais quelques plumes. Une partie de ma belle chevelure blonde avait brûlé, tout comme mon dos, et pour compléter le tableau, j'avais perdu une partie de mon abdomen.

Peu importait. Je ne sentais presque plus la douleur. Ma vision devint étonnament précise et rapide. Je voyais presque tout avec un petit peu d'avance. Je me relançais à l'assaut de l'ennemi alors qu'il s'apprétait à faire feu à nouveau. Cette fois-ci, je visais son thorax. Mon poing percuta à nouveau le champ de force, plus violement que la première fois. De nombreuses plaies s'ouvrirent. Mon sang était décidé à sortir de mon bras, mais, au lieu de couler vers le sol, il se déplaçait vers mon poing. Au bout de quelques secondes seulement, presque deux litres étaient sortis, il formait autour de ma main une sorte de foreuse, ou bien une forêt de piquants. Il m'est impossible de me rappeler en détail de la suite de cette histoire. Tout ce que je sais, c'est que je souriais et riais bien plus qu'il ne l'avait fait tandis que mon bras traversait son thorax en lui arrachant ce qui devait être son coeur.
J'extirpais mon bras du cadavre sans vie de cette chose. L'odeur de son sang me donnant encore plus envie de me battre. Je me mis à lécher mon bras pour le nettoyer de ce que m'avait laissé mon adversaire. Autour de moi, la ville était déserte. Pas un seul bruit. Enfin, jusqu'à ce que j'entende à nouveau le cri qu'avait poussé la bête plus tôt, il venait du ciel cette fois.
En levant la tête, je me rendis compte que deux nouvelles silhouettes toutes aussi gigantesques qu'au début étaient en train de me fondre dessus. Déchirant le ciel et plongeant la ville dans le noir... Chouette!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire