dimanche 6 septembre 2009

Histoire n°3 - 01

Elle avait des yeux bleu-gris, qui, cernés de noirs provoquaient chez moi une fascination que je ne pouvais contenir. Je me forçais à regarder ailleurs, mais le repos procuré n'était que de courte durée et, aussitôt, j'étais replongé dans ces étendues bleutées. Elle s'assoupit finalement, fermant les yeux et me laissant libre, enfin presque... Fine et élégante, le nez droit et long, la bouche fine et discrète. Ses long cheveux châtains clairs tombaient en cascade sur ses épaules. Sous ces cheveux bouclés, on pouvait aisément deviner ses oreilles. Mais aussi captivante qu'elle était, elle ne pu détourner mes yeux du cauchemar que je voyais par la fenêtre du wagon. Le train traversait une zone urbaine et s'approchait de la gare. Cependant, dehors, malgré les immeubles, on distinguait sans mal les contours difformes d'une créature gigantesque aussi sombre que les ténèbres. Elle avait neuf cous, et au bout de ses coups, des têtes ornées de diadèmes. Dans son dos, des ailes immenses, capables de raser des villes entières, si bien qu'elles atteignaient presque les nuages. Ses quatre bras avaient en guise de main des serres d'aigle. Ses jambes étaient si grande qu'elle surplombait la ville de sa monstrueuse taille.

Une hystérie commença à s'emparer de l'ensemble des passagers. Les uns après les autre, ils se déplaçaient pour voir ce dont il retournait, puis, tous, sans exception se pétrifiaient de peur. L'un d'eux fracassa une vitre avec le matériel d'urgence, puis, se jeta sur la voie. Au bout de quelques instants, un des passagers fini par tirer le levier de freinage d'urgence. Il fallut un petit instant avant que le train ne s'arrête complètement provoquant un bruit aigu et insupportable, et faisant tomber les passagers au sol. Tout le monde descendit du train, sous la forme d'une masse indomptable, ils prirent tous la fuite, rebroussant chemin et fuyant leur destination.

C'était la deuxième fois que je voyais une de ces choses, la première fois, j'étais juste à côté de la gare quand une patte gigantesque éventra un nuage. Je pris la fuite aussitôt en prenant le premier train pour quitter la ville. La locomotive quittait la ville quand je la vis enfin entière. Elle possédait trois paires de bras et une seule tête, mais le reste de son corps était une énorme queue d'au moins quatre kilomètres. A priori, ces choses apparaissaient un peu partout, dans toutes les villes. Mais je ne savais pourtant pas ce qu'elles venaient y faire. Enfin à l'époque...

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